mardi 26 février 2013

DEUXIEME TOUR DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2012: CHASSEZ L'INTRUS !


UN AN APRÈS  LE 26 FÉVRIER 2012
CHASE THE DEVIL!!!

L’élection présidentielle, qui vient de s’achever n’aura pas permis aux citoyens sénégalais d’opter sereinement pour le candidat de leur choix et son programme. En effet, la présence de l’intrus Wade autour du  banquet électoral et les menaces de fraude électorale ont contraint de nombreux électeurs à s’engager dans la stratégie du vote utile, ce qui a une nouvelle fois biaisé le sens du vote. On aura davantage voté contre le président sortant que pour un des candidats postulants. Par ailleurs, du moment que la candidature de Wade est reconnue par tous, comme étant inconstitutionnelle, l’éthique et la logique voudraient que de nouvelles élections soient organisées, une fois Wade battu, dans des délais négociés par les acteurs politiques.
Wade, un hôte indésirable
L’issue du scrutin du 26 Février 2012, qui a opposé treize candidats et un fantôme est connue : un second tour va prochainement opposer le candidat Macky au génie malfaisant, qui depuis un certain 19 mars 2000, hante les allées de notre République. Ndiombor, comme Gygès[1] et son anneau d’invisibilité, cherche à s’emparer illégalement du pouvoir par des procédés aussi frauduleux les uns que les autres, tels que la violation de la Constitution, le reniement de la parole donnée, la corruption des 5 membres du Conseil constitutionnel, la recherche effrénée de ndigël, l’achat de conscience, la fraude électorale… C’est ainsi que, malgré le fait que des citoyens honnêtes et indignés aient ignoré son “invisible” bulletin de vote, qu’ils n’ont même pas voulu voir, encore moins toucher, les “micro-entrepreneurs” politiques du camp libéral grassement rémunérés et  spécialisés dans le convoiement d’applaudisseurs dans les meetings du camp libéral et l’achat de conscience réussiront le triste exploit de lui acheter près de 950.000 voix, ce qui reste d’ailleurs largement insuffisant pour lui permettre de passer au premier tour, la demande ayant été largement supérieure à l’offre.  Où sont donc passés les millions de militants et sympathisants libéraux qui, les 14 juillet et 23 décembre 2011, auraient envahi la VDN pour encenser leur leader ? Qu’en-est-il des méga-meetings tenus durant la campagne électorale ?  Il faudra que les tenants du pouvoir se résolvent à ne plus considérer comme une adhésion à leurs politiques et programmes néfastes, l’affluence “populaire”  à leurs manifestations politiques, qui repose le plus souvent sur de généreuses rétributions et des T-shirts.
Une opposition victorieuse, mais trop hétérogène
Ainsi donc, les forces de l’Opposition républicaine auront réussi à mettre en ballottage défavorable le président sortant malgré son entêtement suicidaire, les moyens financiers colossaux mis à sa disposition et tirés du patrimoine national, et la complicité active d’une Police nationale instrumentalisée. Cette opposition républicaine, pour avoir différé plusieurs batailles dont celles contre le limogeage arbitraire de l’ancien président de la CENA, la nomination des membres controversés du Conseil Constitutionnel, le redécoupage des collectivités locales, la réduction drastique du pouvoir d’achat des couches populaires s’est retrouvée, à la veille des élections, devant l’inextricable défi de devoir gérer une campagne électorale et un processus insurrectionnel, de type guérilla urbaine. Cette gageure ainsi que la nature hétérogène voire hétéroclite de ses divers regroupements, notamment les diverses coalitions électorales et le M23, n’ont pas permis au mouvement démocratique national d’adopter une démarche consensuelle et cohérente. C’est  ainsi qu’on va observer une guerre feutrée entre les politiciens pragmatiques déjà en pleine campagne électorale et les “preux chevaliers” de la Place de l’Indépendance, chacun cherchant à s’attribuer le beau rôle avec de forts relents électoralistes. Il aurait pourtant été plus sage de se concerter et de définir une position commune, en partant du rapport de forces réel sur le terrain. La candidature de l’Unité et du Rassemblement, dont le camp de Macky Sall n’a jamais voulu, a été torpillée aussi bien par les prétentions excessives ou l’impatience de jeunes loups aux dents longues du FSD/BJ ou des Bennoo Taxawal Senegaal ou Alternative 2012, que par la rivalité stérile et suicidaire de socio-démocrates d’un certain âge, qui finiront par se diviser en deux autres Bennoo. Drôle d’unité ! Les résultats du premier tour sont venus remettre chacun à sa place et confirmer de manière irréfutable, que moins d’égocentrisme et un peu plus de dépassement auraient pu permettre de mener de manière plus efficace et plus homogène la bataille contre la candidature anticonstitutionnelle de Wade ou pour son élimination dès le premier tour, le cas échéant. En effet, le vote utile aurait alors davantage profité au candidat de l’Unité et du Rassemblement.
Des mérites et des limites du futur président
Le maire de Fatick qui incarne tous les espoirs populaires de mettre fin au régime autocratique de Wade aura fort à faire, après sa victoire du 25 mars prochain. En effet, malgré les qualités qu’on lui prête, il sera forcément handicapé par la jeunesse de son parti et l’afflux massif et prévisible de transhumants du PDS, qu’il n’a pas encore les moyens politiques d’éconduire. De plus, face au lourd héritage wadiste, il risque de bénéficier d’une très courte période de grâce, comme l’indique l’indifférence des syndicats enseignants face à sa demande de trêve pour sauver l’année scolaire. Il faut reconnaître, que dans la dernière période,  la classe politique s’est plus focalisée sur les enjeux de pouvoir – pour une fois étroitement liés à la défense de la Constitution et des droits citoyens- que sur les multiples luttes syndicales en cours.
Les forces de gauche interpellées
C’est le lieu de déplorer le hiatus observé entre les nobles combats politiques autour de la nouvelle citoyenneté et les multiples batailles sociales aussi nombreuses que désordonnées, ce qui interpelle au premier plan les partis de gauche, qui doivent se remettre à la tâche. Il s’agit de débarrasser le mouvement syndical des bonzes corrompus qui le paralysent et d’aider à une meilleure coordination des luttes syndicales, qui doivent s’élever au dessus du corporatisme stérile et étroit et se hisser au niveau des grandes batailles démocratiques et patriotiques. Il ne doit pas forcément être de l’intérêt des forces progressistes de notre pays, à la veille des élections législatives de Juin prochain, de siéger dans un gouvernement de la Coalition Macky 2012, qui ne semble manquer ni de technocrates ni de cadres politiques de haut niveau. Les forces de gauche doivent éviter les pièges  qui auront coûté très cher au défunt pôle de gauche, lors de la première alternance démocratique, en 2000. Il s’agit simplement de poser comme plateforme minimale, la satisfaction des exigences incontournables de la nouvelle citoyenneté, afin d’installer notre pays dans une nouvelle ère démocratique caractérisée par la bonne gouvernance et un processus électoral consensuel permettant des alternances sans heurts. Une fois, les élections législatives terminées, rien ne s’oppose à la constitution d’un gouvernement de coalition, pour faire face aux urgences sociales aggravées par la gouvernance wadiste et mener à bien l’ensemble des réformes institutionnelles prévues dans le document final des Assises Nationales.
Il faut reconnaître que les forces politiques de gauche, auxquelles certains observateurs reprochent leur absence de renouvellement et leur immobilisme depuis plusieurs décennies,  ont été éclipsées durant la dernière période par le mouvement citoyen conduit par les jeunes rappeurs de Y’EN A MARRE et les organisations de la société civile. La gauche peut retrouver son dynamisme et son prestige d’antan, en  obtenant la majorité absolue aux prochaines élections législatives, ce qui constitue la garantie la plus sérieuse pour la mise en œuvre effective et complète des conclusions des Assises Nationales.

                                                                                                                                                     PTW






[1] Dans le deuxième livre de La République, Platon raconte l'histoire de Gygès qui trouve un anneau qui lui permet de devenir invisible. Grâce à cette invisibilité, il  complote avec la reine et assassine le roi pour s'emparer du pouvoir.

lundi 25 février 2013

SECRETARIAT DU COMITE CENTRAL DU P.I.T : "GARDER LE CAP SUR L'ESSENTIEL!"




Le Secrétariat du Comité Central  du P.I.T a, au cours de sa séance du samedi 23 février 2013, analysé en profondeur la situation politique nationale, avant de prendre les mesures pratiques qu’impose la mise en œuvre des dernières résolutions du Comité Central.
Pour le Secrétariat du P.I.T, il demeure impératif de ne guère perdre de vue les raisons principales ayant conduit le Peuple sénégalais à faire corps pour, dans une synergie exceptionnelle, venir à bout d’un régime dont la nuisance n’avait d’égale que l’outrecuidance.
Faut-il le rappeler ? Ce régime, ses méthodes, ses hommes n’ont pas que disposé de façon indue des ressources de la Nation. Ils ont aussi conforté « un état d’esprit », autrement plus préjudiciable,  car ayant ramené  le fait politique à un simple artifice pour, sans le moindre scrupule, conquérir ou accaparer le pouvoir,  à des fins de promotion individuelle.
 Aussi ont-ils instauré la culture du reniement, les mêmes hommes ne se gênant nullement pour aduler ce qu’hier ils ont voué  aux gémonies. Une telle ère a coïncidé avec la période de recyclage, à coups de centaines de millions, de transhumants, thuriféraires éhontés du clan des  Wade.
Le malheureux exemple qu’au Sénégal on a  ainsi donné de l’action politique a été si peu gratifiant qu’il a fallu les Assises Nationales et la Révolution du 23 juin pour redorer le blason national alors bien terni.
Cette raison et bien d’autres conduisent le Secrétariat du Comité Central du P.I.T à proposer aux sénégalais de toutes obédiences de s’interroger sur l’essence de la politique.
 Autrement dit, il importe, aux yeux du P.I.T, d’en revenir à quelques principes dont l’oubli vide l’action politique de tout sens ou, à tout le moins, de toute possibilité de se traduire en un acte profitable, non pas pour un individu ou  un petit groupe d’hommes, mais à la Cité, au plus grand nombre.
Et c’est bien dans ce cadre qu’il convient d’appréhender les élections locales de mars 2014. Comment donc  donner aux sénégalais les moyens de procéder à un choix pertinent, leur permettant de commettre les plus disponibles, compétents et vertueux parmi eux, pour servir la communauté ?
Pour le Secrétariat du P.I.T un tel débat ne peut être tranché par les seuls appareils politiques. Il concerne  le Peuple dans sa variété et il appartient à chaque sénégalais de s’impliquer pour lui trouver la meilleure des réponses.
Une réponse qui ne peut occulter la nécessaire  prise en compte de la complexité d’un contexte fait de bruits de bottes aux frontières du pays, de menaces terroristes, de demandes sociales à la fois fortes, pressantes et légitimes.
Mais aussi un contexte de raréfaction de ressources - dans un système mondial  en crise profonde - des  ressources faibles avec lesquelles il faut pourtant faire face aux inondations, à la demande d’emplois, aux besoins d’éducation et de formation, de protection sociale…
Dans un tel cadre, le P.I.T demeure convaincu que le pays a besoin de forces sociales coalisées, déterminées à agir de concert, durablement, sans calcul ni faux-fuyant, pour inscrire le Sénégal dans la voie de l’émergence.
Pour cette raison, le Secrétariat du Comité Central engage tous les militants, tout en continuant à édifier le P.I.T pour lui permettre d’exprimer  la pleine mesure de ses potentialités, à  continuer  d’œuvrer pour un Bennoo Siggil Seneegal davantage organisé, dans un Bennoo Bokk Yakaar plus uni parce que comprenant que seule une cohésion renforcée peut lui permettre d’inscrire dans la vie les ruptures salvatrices attendues par la majorité des Sénégalais.
En tous les cas et en dépit des difficultés du moment, il n’y a, pour le P.I.T, aucune raison de désespérer, bien au contraire ! Le gouvernement du Président Macky Sall est en train de poser des actes majeurs dont l’accompagnement peut valoir au pays de très grandes évolutions. D’abord ramener au devant de tout l’intérêt général : celui des masses rurales, celui  des travailleurs, de la jeunesse, des femmes. Mais aussi une politique de répartition des ressources nationales ayant pour socle essentiel l’exigence d’équité. Enfin et surtout agir de sorte à ramener dans la conscience collective les préoccupations éthiques faisant que personne ne s’autorise ce qu’il interdit aux autres.
Le Secrétariat du Comité Central du P.I.T engage en conséquence les différentes structures du Parti à organiser, partout dans le pays, des rencontres citoyennes pour partager avec les Sénégalais de tout bord sur cette philosophie politique sans laquelle rien de durable ne saurait se construire.
Fait à Dakar, le 23 février.
Le Secrétariat du Comité Central

mercredi 13 février 2013

COUVERTURE MEDICALE UNIVERSELLE: MACKY VIVEMENT INTERPELLE SUR LES PREALABLES:





En prélude au Conseil interministériel prévu sur la couverture médicale universelle, une rencontre de partage avec les différents acteurs  sur le document devant être présenté aux autorités pour validation, a eu lieu hier vendredi à Dakar. Une occasion saisie par les syndicats du secteur pour interpeller les autorités sanitaires leur demandant d'avoir le courage de tenir le langage de la vérité au président Macky Sall par rapport aux maux qui plombent le système sanitaire. Pour les syndicats, ceci est un préalable à la couverture médicale universelle.
Après les concertations nationales tenues au mois de janvier dernier sur la couverture médicale universelle, les acteurs du secteur se sont retrouvés à nouveau  hier vendredi pour se pencher sur le document devant être présenté au Conseil interministériel avant la mise en œuvre des engagements pris par le Chef de l’Etat. En effet, en dépit de l’empressement des Sénégalais de voir le démarrage de  ce projet, des inquiétudes planent quant à sa réussite sans l’accomplissement  de certains préalables. Sur ces questions,  l’ensemble des acteurs, sous la houlette de Saliou Faye Daf, le vice président de la Convergence Sutsas Sas, ont mis les pieds dans le plat demandant vivement aux autorités de ne pas brûler des étapes pour passer à l’échelle de la couverture médicale universelle. Ils estiment qu’il est bien nécessaire de procéder  d’abord à un diagnostic sans complaisance du système sanitaire avant de penser à la couverture médicale universelle. Selon eux, il y a lieu d’informer juste et vrai le président Maky Sall sur les véritables maux dont souffre le secteur. Tous s’accordent à dire que le Sénégal ne s’arrête pas à Dakar. A l’intérieur du pays, il existe une trentaine de chantiers de structures sanitaires, de postes de santé, de centres de santé et d’hôpitaux en construction encore inachevées. Une véritable problématique qui a poussé le vice président du Sutsas Sas à dire que plus de 80 % des structures sanitaires ne fonctionnement pas correctement. Idem pour l’hôpital de Fatick, la ville natale du président Macky Sall. Le système connait ainsi un déficit criard en ressources humaines. L’exemple le plus patent c’est qu’en tout et pour tout le Sénégal compte 13 neurochirurgiens pour 14 millions d’habitants, 3 gérontologues. En plus le pays a un gap de 8000 sages femmes. Une  kyrielle de manquements  soulevée par Monsieur Daf  qui a rappelé que le plan sésame a laissé plusieurs milliards de dette vis-à-vis des structures sanitaires, qui ont fini par plomber les hôpitaux. Les propos du syndicaliste ont été confortés par l’intervention du président du Conseil d’administration de l’hôpital de Kolda,  qui a embouché la même trompette devant l’assistance. Mballo Dia Thiam, président de la Convergence Sutsas Sas  a quant à lui fait l’inventaire des politiques de gratuité initiées au Sénégal mais sans jamais être accompagnées par les pouvoirs publics. D’autres intervenants ont soulevé les mécanismes de financement et de contrôle nécessaires à la réussite du projet, l’identification du coût de chaque régime qui va l’accompagner, la contribution attendue des populations et de l’Etat, l’identification des modèles d’intervention, en somme autant de questions  qui ont été soulevés au cours des débats. Le Dr Pape Amadou Diack, le directeur général de la Santé, a souligné, en réponse à toutes les interpellations,  la volonté de l’Etat du Sénégal de mettre sur la table 10 milliards de F Cfa pour assurer la couverture sanitaire et les bourses familiales. Il a rappelé cependant les obligations des populations sénégalaises et de l’Etat face aux résultats à atteindre, soit  50% d’ici  2015. Ainsi il a soutenu que le comité restreint  mis en place va capitaliser toutes les suggestions émises au cours de la rencontre en vue de renforcer le document à présenter au Conseil interministériel.  

Cheikh Tidiane MBENGUE | 09/02/2013 | 13H50 GMT

REPRESENTATION DES TRAVAILLEURS AU NIVEAU DE L'IPRES ET DE LA CSS: UN OS POUR LA COALITION DES CENTRALES





Au regard de la fébrilité qui se note au niveau de certaines Centrales (Conférences de presse, temps d’antenne, lettres, lobbying, Réunions) depuis l’annonce de la règle de répartition des sièges à l’IPRES et à la Caisse, l’on peut se demander ce qui fait courir certaines Centrales pour la Représentation dans les Instances des Institutions Sociales ?
 N’est-elle plus bénévole cette représentation? Y aurait il des motifs ou motivations autres que la défense des intérêts des travailleurs pour des pensions de Retraite effectives et substantielles ? Dans ce cadre cette mission n’est –elle pas plus efficace quand cette Représentation est renouvelée et diversifiée ? Les décisions prises en faveur des travailleurs et pour la promotion des institutions ne sont –elles pas plus viables et acceptables quand le consensus est obtenu à travers une Représentation plus ouverte, plus large et plus démocratique des Travailleurs ? Le plus cocasse de ces questionnements que soulève l’attitude injustifiable de ces  Syndicats, qui s’identifient à une Coalition, est pourquoi ne veulent -ils pas qu’on leur applique rigoureusement et sans faux-fuyants, les critères universellement reconnus, les plus démocratiques en matière de répartition de sièges, suite à des Élections quelles qu’elles soient: le principe  du coefficient électoral et la règle du plus fort reste. Enfin la grande énigme dans cette situation reste  l’hypothétique existence d’une alternative à la proposition du Gouvernement, qui ne souffrirait pas de contestations ou de relents arbitraires. A ce niveau la solution qui semble être celle privilégiée par certains membres de la Coalition qui veulent le statu- quo sinon limiter à quatre organisations, ne peut que corroborer  les supputations d’hégémonisme, d’accaparement des institutions sociales par les mêmes organisations et renforcer cette image négative de vaches laitières sous laquelle ces institutions se présentent aux yeux de l’opinion nationale en général et des pauvres pensionnaires en particulier.
Cependant sans trop vouloir nous attarder sur les motivations d’une telle attitude de certains responsables syndicaux qui veulent rejeter le mode de représentation qui leur est proposé et sur la base duquel ils avaient accepté la constitution de la délégation des Travailleurs à  Genève, je voudrais en tant qu’acteur et artisan de l’histoire, rappeler un certain nombre de faits ayant marqué le processus de ces Élections de Représentativité des Centrales syndicales.
La mesure de la Représentativité des organisations Syndicales et plus particulièrement des Centrales syndicales et son corollaire, la détermination de la représentation dans les institutions et organismes nationaux ou internationaux,  n’a jamais fait l’unanimité au prés des organisations syndicales et l’option pour les  Élections générales a rajouté à la polémique et permis d’étaler les divergences entre celles-ci. Elle  n’a pas été facile pour les Syndicats professionnels et l’a été moins encore pour les Centrales Syndicales pour lesquelles il a fallu modifier le Code du Travail en ses  Articles L 85  et L. 29. Dans ce modus opérandi, certaines Centrales y voyaient d’ailleurs la main du pouvoir comme instrument  de division des Organisations et plus encore comme un moyen pour divertir celles-ci,  des Enjeux de l’unité des Travailleurs et des grands défis qui assaillent ces derniers. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles on a mis 9ans pour arriver à s’accorder sur les modalités de mesure de cette représentativité (2002à 2O11)
Ainsi tout le long du processus la commission électorale mise en place a tenté en vain d’amener les Autorités à se prononcer de manière claire  sur le nombre de centrales à prendre en compte au terme du processus. Le gouvernement ne s’est jamais prononcé de manière tranchée sur la question. Du reste beaucoup de Centrales ont toujours mis en garde le gouvernement contre toutes tentatives de violation de la liberté syndicale, garantie par la convention 87 de l’OIT ratifiée par le Sénégal, en excluant des Organisations par une mesure jugée arbitraire. C’est cela qui explique l’abandon de la borne minimale de 5% initialement retenue mais qui ne réglait pas pour autant la représentation dans les Institutions ou dans le Dialogue Social.  
Ainsi l’Arrêté qui organise les Élections de Représentativité n’a pas réglé la question du nombre de Centrales à retenir comme Centrales représentatives, tout au plus elle stipule que la représentativité d’une Centrale se mesure sur la base de ses résultats aux Élections de Représentativité.
En réalité ce sont les Centrales syndicales qui se sont toujours lancées dans des conjectures quant au nombre de centrales à retenir en fonction des subjectivités des unes et  des Autres mais le gouvernement ne s’est jamais aventuré sur ce terrain et à juste raison pour ne pas fausser le jeu en influençant le choix des travailleurs en amont des Élections. En dernière analyse, la fixation du nombre de Centrales les plus représentatives devant siéger dans les institutions ou dans les Négociations collectives reste un acte de souveraineté mais doit tirer sa légalité et sa légitimité des résultats obtenus aux Élections de Représentativité de 2012.
De ce qui précède il s’avère donc surprenant que la coalition des centrales, puisse évoquer un consensus historique sur la question, d’autant plus que jusqu’à une date récente, il n’y avait pas encore de Résultats officiels de ces Élections qui ont été contesté par la plupart des centrales et ont fait l’objet de recours qui viennent de connaître leur épilogue. Comment peut-on  évoquer un  consensus sur un problème pour lequel le processus de règlement vient de connaître son dénouement ?  Consensus entre qui ? Où ? Quand ? Sur quoi ?
.En conclusion, l’argument du consensus ne peut pas prospérer dans la mesure où aucun document ne le prouve et à mon avis il serait irrationnel de vouloir fonctionner sur la base de consensus quand des Élections ont été organisées et les résultats obtenus à l’issue, permettent d’avoir une représentation scientifiquement établie de manière incontestable. A notre avis le principe de la répartition des sièges sur la base du quotient électoral et l’attribution des sièges restants sur la base du plus fort reste demeure la règle la plus objective puisque la plus démocratique, l’étalon le moins oxydable par le temps, les contingences sociopolitiques, pour déterminer le poids et la place des uns et des autres. C’est là le seul souci qui sous-tend l’option de la Tutelle. A ce stade il me semble important de rappeler aux partenaires que partenariat ne signifie pas toujours cogestion ou dilution des responsabilités.    

 Waly  Ndiaye, syndicaliste, Conseiller Technique,
Ministère de la Fonction Publique, du Travail et
des Relations avec les Institutions

COMMENTAIRE D’UN AUTRE SYNDICALISTE :
Merci beaucoup pour cet article de presse qui ne fait que de l'amalgame car le camarade a vu toute  la vérité en face et il ne fait qu'apostropher ou stigmatiser certaines centrales qui sont en droit de revendiquer une approche dans l'application des résultats d'une élection dont la finalité n'a pas été précisée au préalable, comme le dit si bien Waly Ndiaye. C'est pourquoi, l'attitude de notre camarade Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Relations avec les Institutions a surpris plus d'un parmi tous nos camarades syndicalistes.
 Pourquoi, notre camarade Ministre n'a pas voulu privilégier au préalable la concertation avec les centrales syndicales sur cette question?
Waly Ndiaye  le sait bien pour avoir représenté la CSA au niveau de la Commission Electorale Nationale que la barre des 5% a été supprimé par une Ministre de la Fonction Publique, du travail et des Organisations Professionnelles, pour les raisons que nous savions tous à l'époque ?
Waly Ndiaye sait bien que les élections des délégués du personnel ont leur règle d'attribution des sièges. Pourquoi n'a-t-on pas privilégié cette méthode au lieu d'emprunter un schéma des élections politiques?
Waly Ndiaye sait encore que  lors du 1er  Mai 2010 et devant le Président de la République, combien de centrales syndicales ont pris la parole ? Combien ont pris la parole également lors du  1er  Mai 2011 ?  Quelle a été la réaction du Président de la République vis à vis des centrales syndicales qui ont eu moins de 5%? Quelle a été la position dégagée par le Premier Ministre de l'époque ?
Alors pour cela, si vous n'en faites pas une jurisprudence, je me demande quelles sont vos motivations  au niveau du Ministère ?
Que dit les textes qui régissent ces institutions IPRES et CSS, article 15, notamment ? Pourquoi le Ministre veut légiférer à la place des organisations des travailleurs qui ont le plein pouvoir de désigner ses représentants sans l'immixtion du Gouvernement ?
En tant que militant du PIT, je pensais que nos camarades devraient privilégier la concertation plutôt qu'une décision dictée par le gouvernement et par autorité. Et dans ces conditions, ceci pourrait déboucher sur un blocage dont les conséquences pourraient trop fâcheuses pour nos camarades qui ont la charge du Ministère ? Et vous savez bien que si le pouvoir est acculé , il sera obligé de prendre une position pour départager les deux camps.
Je ne m'attendais pas du tout à une telle situation pour un Ministre du PIT qui gère un département aussi sensible que le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Relations avec les Institutions.