vendredi 29 mars 2013

ELECTIONS REGULIERES OU EXPLOSION SOCIALE !!!




ÉLECTIONS OU EXPLOSION SOCIALE?

″Where law ends, there tyranny begins.″ -- William Pitt
Trop, c’est TROP!
On est de plus en plus enclin à penser, que notre pays est dirigé par des bandits de grand chemin, joueurs de poker impénitents, prêts à “troquer leur vieille mère, leur épouse dévouée ou leur dernière chemise contre une poignée de dollars”.
Tout cela, dans un mépris souverain des règles du jeu !
A l’instar de Butch Cassidy, Billy the Kid, Jesse James et des frères Dalton, ils ont toujours une arme à portée de main, pour abattre les justiciers téméraires qui osent leur faire face, comme l’illustre le tout récent assassinat du jeune maçon Malick Bâ de Sangalkam. En effet, pour tenir le peuple en respect et éviter toute velléité de rébellion face à cet ordre social injuste, les forces de sécurité, qui ont multiplié les bavures pendant cette dernière décennie, ont bénéficié d’une impunité révoltante, dénoncée par toutes les organisations de défense des droits de l’Homme.
Ce ne serait pas la première fois que des institutions policières et judiciaires seraient infiltrées par des organisations maffieuses, comme l’illustre éloquemment le cas de Berlusconi.
Le pouvoir libéral, reposant sur un groupe d’avocats véreux, sans foi ni loi, se réfugie derrière les forces républicaines de sécurité, la magistrature, l’administration territoriale, certaines forces maraboutiques, etc., dont les velléités d’indignation ont été neutralisées  par maintes armes de corruption massive (4 x 4 ; mallettes d’argent, hausse disproportionnée des salaires des administrateurs civils, des élus locaux et bientôt des chefs de village).
Défendant l’indéfendable, confondant argumentaire politique et plaidoirie judiciaire, leur métier d'avocat les prédispose à faire preuve de beaucoup de tolérance et de compréhension face aux “crimes politiques” quotidiens et répétitifs commis par leur généreux client et non moins mentor, que certains journalistes bien informés accusent de crimes de sang !
Le spectacle affligeant auquel le peuple assiste depuis l’avènement de l’équipe libérale au pouvoir a de quoi faire douter de la nature républicaine du régime en place. Tous les ressorts démocratiques de notre Nation ont été détruits un à un.
Le leadership inhérent à la fonction présidentielle a été mis à mal par une implication intempestive et continue du premier magistrat de la Nation dans toutes les querelles de clocher possibles et imaginables, sans oublier les scandales éclaboussant sa famille et ses proches. L’accueil des nouveaux militants, au lieu de se faire dans les permanences du Parti se tient régulièrement devant les caméras de la RTS, à la salle de conférences du palais de la république, qui a été piétinée dans tous les sens par toutes les espèces possibles et imaginables de transhumants ou « transhumés », recrutés par des mercenaires sans scrupules.
Le Parlement, qui devait symboliser la défense intransigeante des intérêts populaires, s’est métamorphosé en chambre d’applaudissements pour entériner les lubies les plus grotesques du "Pépère de la République".         
La Justice, malgré ses soubresauts de la dernière période, s’est essentiellement illustrée, durant la décennie écoulée par son "incompétence" chronique, qui amène le peuple à craindre la validation de la candidature illégale du Président de la République
On assiste de fait à une instrumentalisation des Institutions de la République utilisées de manière déloyale dans le jeu politique classique, tantôt pour caser une clientèle politique pléthorique, tantôt pour effacer des crimes économiques et de sang, tantôt pour procéder à des redécoupages administratifs itératifs ou alors pour apporter des retouches innombrables à une Constitution, que leur régime a pourtant enfantée!
De fait, notre Al Capone national, qui détient le triste record mondial de révisions constitutionnelles, se sert des institutions républicaines vidées de toute leur substance comme certains dictateurs utiliseraient des armes lourdes contre des populations civiles désarmées, pour empêcher, vaille que vaille une remise en cause de l’ordre libéral.
Cette pacification de l’espace politique et social, qui n’est pas une fin en soi, permet aux gangsters libéraux de s’adonner, à qui mieux mieux à leurs jeux favoris, à savoir la spéculation foncière, les dépenses hors budget, les surfacturations, les détournements d’objectifs…
En l’absence de vision et de programme cohérents au profit des populations de notre pays, la clique maffieuse, qui a fait main basse sur les rênes du pouvoir, s’attelle méthodiquement à fausser le jeu politique face à une opposition, au “sang-froid légendaire”, qui a élaboré un programme alternatif crédible et semble sur le point de s’entendre sur une candidature de l’Unité.
Conscients des risques qu’ils encourent en cas de perte du pouvoir par leur chef, le pool des avocats “ripoux” est en train de se triturer les méninges, pour trouver l’astuce qui permettra à une équipe vomie par le peuple de rempiler.
Or, les citoyens de notre pays, admirables devant l’adversité, subissant stoïquement, les délestages intempestifs, la cherté du coût de la vie, les inondations catastrophiques, les multiples grèves tiennent à rester républicains jusqu’au bout. Ils attendent patiemment le 26 février 2012, pour se débarrasser proprement de ces escrocs politiques, qui les auront martyrisés pendant onze longues années.
La défaite du camp libéral fera œuvre de salubrité publique. Son improbable victoire ouvrira une ère insurrectionnelle, qui ne prendra fin, qu’après leur fuite “à la Ben Ali”.
C’est à cause de tout cela que le  projet de Loi Constitutionnelle instituant le ticket de l’élection simultanée, au suffrage universel du Président et du Vice-Président de la République et la volonté latente de suppression du second tour de l’élection présidentielle sont perçus comme l’obstruction de la seule issue de secours, qui restait au peuple, pour régler de manière pacifique le sort de l’équipe maffieuse qui le fait souffrir depuis plus d’une décennie.
Les parrainages de Sarkozy et d’Obama n’y changeront absolument rien du tout !
L’écroulement en quelques semaines de dictatures arabes musclées et la subite sagesse de monarques de droit divin, obligés de faire des concessions au peuple souverain devraient amener le Président Wade à méditer sur les voies et moyens d’une sortie honorable, sans effusion inutile de sang.
Au moment même où plusieurs anciens fonctionnaires internationaux, médiateurs reconnus au niveau international dans des conflits pré- et post-électoraux, participent aux élections présidentielles, il serait assez choquant, que des casques bleus soient déployés dans notre pays, en vue d’organiser des élections sincères.
Sans compter que les populations de NGOR ne sont nullement disposées à accueillir au Méridien Président, un quelconque président, qui de par ses propres turpitudes se sera mis dans l’impossibilité de loger au Palais de la République.
Élections régulières ou explosion sociale, messieurs les libéraux à vous de choisir !
Médina, le  18 juin 2011


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